jeu.
23
janv.
2014
Peut-on rire de la mort ? Certainement… Ne serait-ce que pour montrer la supériorité de l’esprit qui survit à notre condition. Si l'on ne peut plus rire de la mort, autant se flinguer… (?) "Nous sommes ici-bas pour rire. Nous ne le pourrons plus au purgatoire ou en enfer. Et, au paradis, ce ne serait pas convenable". (Jules Renard)
Peut-on se moquer de tout ? Même si le rire s’alimente à des sources douteuses ? Car, s'il s'agit d'un nain parkinsonien originaire du Maghreb, d’une femme noire et cocue de père Belge, d’une blonde et handicapée de mère Juive, d’un tzigane sans papier qui fait travailler au noir un enfant Rom… alors je dis NON, on n'a pas le droit ! On peut rire « comme un bossu » mais ne pas rire d’un bossu !
"Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter". (Raymond Devos)
Cependant attention qu’il n’y ait pas un jour une police du rire ! Elle pourrait réprimer tous ces provocateurs, ces « antisystème » tous ces quenellards ! Pour le moment les quenelles ne sont pas comptabilisées dans les statistiques de la délinquance... De même certains écologiques se prenant trop au sérieux risquent de s’écrier un jour prochain : « c’est assez ! » si nous nous permettons toujours de « rire comme des baleines » alors que cette espèce est protégée !
Imaginez une manifestation contre le gaz de schiste, réprimée
par la police du rire, au gaz hilarant au lieu d’utiliser le gaz lacrymogène !
Peut-on rire de tout ? Peut-être, mais il serait prudent de faire attention à la susceptibilité humaine ou aux différentes croyances, car de tout temps les hommes ne rient pas de leurs idoles ! Mais nous serons libres tant que le rire naîtra de la confrontation de l'esprit au réel. On peut rire de nos maladies mais quand le docteur t’apprend que tu as attrapé la jaunisse… ça te fait rire jaune ! N’attendons pas mardi gras pour quitter les crêpes... de deuil et rire gras…
Comment rire de moi ? J’attendrais qu’ils rient à mes dépends ! Car pour se moquer, il faut être humoriste et rémunéré comme tel !
jeu.
16
janv.
2014
La mort à un air de crocodile (*)
Sous la lune de crocodile
Seule, à l’ombre de noirs nuages
Tu lorgnes vers l’éclair… oh, rage !
Quand vas-tu te retourner ? Dis-le…
La lune montre ses crocs au deal
Mais entravée dans ton lit-cage
Perdant tes pensées, ton langage
Tu permets la fin de l’idylle.
La sale bête a passé un deal
Ses victimes l’ignorent, dis-leurs !
Que la mort n’est qu’un serial-dealer
Sous la lune au regard imbécile.
(*) À maman décédée le 6 janvier 2014 à 21h30
jeu.
09
janv.
2014
Tu étais la volonté, l’énergie, le cœur sur la main et l’amour des enfants… car toute ta vie tu as adoré t’occuper des enfants. Moi, j’ai été le premier gâté car j’ai reçu l’amour pour 2…
• Le cœur sur la main, tu l’exprimais en allant réconforter tous ceux qui qui en avaient besoin en clinique, ou chez eux : famille et amis en priorité
• L’énergie, malgré les souffrances après avoir été renversée, tu as mis toutes tes forces à te maintenir autonome… grâce à Danielle (la « sœur » que je partage avec Jacky), à ton amie Yvonne, ta voisine, et bien sûr « ton » Kiné et infirmières grâce à qui tu es restée à ton domicile que tu ne voulais pas quitter.
• La volonté, il y a encore 3 semaines avant Noël tu essayais de marcher dans les barres à la clinique en espérant revenir chez toi…
Quand ton cœur n’a plus suivi… tu t’es donnée comme but, d’atteindre le 1er janvier et le retour de tes petits-enfants pour revoir tes arrières petits-enfants : Eléna, Juliette, Mathis.
Puis toi, Grand-Mamie, Mamie tu les as quitté, Marraine nous a quitté, Tatie ou Tatije est partie, quel que soit comment on l’appelait, Mimie, Maria ou Emilia est partie ; Maman s’est retirée…
Voici le témoignage, reçu d’un de ces enfants qu’elle a gardé et aimé, comme Philippe, Florence ou Audrey… c’est le message d’une autre Florence, qui de la région Parisienne n’a pu venir :
« Papa m'a dit, "ma tatie" est partie ...
Beaucoup d'années sont passées mais je n'ai jamais oublié...
- son sourire radieux quand j'arrivais déjeuner chez elle le mercredi midi après mes cours au lycée,
- les confidences que j'échangeais avec elle, lors de ce passage difficile de l’ado que j'étais
- ce jardin plein de roses devant la maison,
- sa rondeur et ses bras qui m'entouraient,
- l'hiver la véranda avec les plantes bien à l'abri,
- sa chaleur humaine, son soutien.
C'est avec les yeux plein de larmes que je me joins à votre tristesse, je serai demain avec vous, loin mais en pensée tout proche.
Je t'embrasse, Florence »
Tout proche en pensée, ils sont nombreux aujourd’hui…
Mais moi j’ai été gâté, j’ai reçu l’amour pour 2… Merci Maman…
Et merci d’être venus si nombreux, merci pour vos multiples témoignages d’amitié.