Ça y est… je suis complètement piqué... mais influencé par les sondages des « micros trottoirs » et craignant l’effet para-lisant (*) de la 2ème piqûre, je n'ai aucune dédicace de prévue ce samedi chez le moindre libraire où rayon livres à ma portée !
Aussi comme je suis en pleine forme ce matin, malgré ce 2ème vaccin, je pars m’installer sur le marché de Muret où il n’y avait pas que les fruits qui étaient exotiques comme le montre l’écriteau sur la photo…
Contrairement à ce que des gens « suffisants » pourraient penser, des livres sur un marché ça intrigue, ça plaît aussi vu le nombre de curieux qui s’arrêtent et feuillètent… car dans cette ville, il n’y a pas le choix… un auteur pressé ne peut même pas dédicacer dans une magasin de presse !
Arrive un lecteur qui en prends plusieurs d’un coup, les retourne, les soupèse, va-t-il les acheter au poids ? Je lui dit :
- « combien de livres voulez-vous ? »
Il ne répond pas et demande :
- « ils sont frais ?… »
- « ils sont récoltés de ce matin, regardez… j’ai encore l’emballage par paquets de 10 ! »
Va-t-il marchander ? Non, mais il hésite, je dois argumenter :
- « Vous savez, ça se lit sans faim... »
Il semble manquer de menue monnaie… et propose :
- « une demi-livre ? »
- « non vous n’auriez pas la fin et je ne fais pas au détail, prenez une livre si vous voulez !
(car j’avais compris qu’il me parlait en écriture inclusive !)
- « je vous fais même cadeau du persil comme marque page. »
Il accepte et aussitôt emballé c’est pesé… et il checke ! (du verbe checker)
Tout en prenant son chèque (point serré contre point serré à cause de la pandémie), je rajoute :
- « Si ce n’est pas pour tout de suite, ne le laissez pas traîner au frigo ! »
-« Ne vous inquiétez pas, je vais le consommer dès midi ! »
Je regarde ma montre il est midi et demie ! Il est bizarre ce type...
(*)Évidemment il faut lire paralysant. En réalité, ce sont les gens ne lisant pas… qui ont peur d’être piqués !