Un Lampadaire ? J’adhère…
J’ai retrouvé un lampadaire que je revois une fois l’an, et qui m’avait déjà raconté que son aïeul était Belge, un des premiers réverbères à gaz de Bruxelles né en 1825 (Bruxelles fut la première ville d'Europe éclairée au gaz. Je l’avais cru, vu que de nos jours même les autoroutes de ce pays restent éclairées la nuit !)
Ce soir comme j’étais sombre et qu'il était un peu allumé… j’ai à nouveau discuté avec lui !
Au début ce n’est pas facile, il faut trouver un sujet qui l’intéresse…
-« Comment ça va depuis l’an dernier, il me semble que vous avez encore grandi ? »
-« Ben oui, j’ai eu beaucoup de chiens qui sont venus m’arroser en levant la patte à mes pieds… »
-« Ah... effectivement… »
-« Et puis à la saison d’été, j’ai eu pleins de moustiques à bouffer, car avec les nouvelles tendances écologiques ils ne démoustiquent plus par ici… » Puis il se baisse et de toute sa hauteur, me murmure à l’oreille :
-« Comme ce n’est pas une année électorale, ils sont en combine avec les pharmacies et drogueries qui ainsi vendent plus de produits répulsifs !»
-« Effectivement… » répétais-je en manque d’arguments éclairés ; puis soudain faisant preuve d’à-propos j’ajoutais :
- « Je sais qu’il y a eu en 2010 à Cambridge (Massachusetts) une expérimentation concluante d'alimentation d'un réverbère avec des déjections canines… ça pourrait être intéressant pour vous ?
Là, bien qu’il n’y ait rien eu d’halogène dans son comportement, j’ai vu un peu de gène dans son halo…
-« Vous croyez que l’on va me faire avaler ça ? Ce n’est pas une idée lumineuse ! Déjà qu’il est question que l’on m’adjoigne un commis… un panneau solaire pour que je sois autonome en énergie électrique. Des heures sombres à venir… »
Je ne voulais pas que notre conversation dure des lustres ! Je l’interrompis :
-« Justement c’est ça que les écolos vous reprochent… ils veulent limiter au maximum la pollution lumineuse !... »
Je n’entendis pas la réponse mais juste l’aboiement d’un chien près de mes oreilles, ce qui me réveilla… j’étais allongé au pied d’un lampadaire et s’était le chien… euh, le sien !
Heureusement qu’il y a des chiens attachés à leur lampadaire, sinon à mon histoire qui voulez-vous qui y adhère ?