Attention vous risquez de perdre les deux... le goût et la gueule... (Goo et Gle) à force d’addiction !
-Vous ne goûterez plus, vous avalerez... sans mâcher ! Que dis-je vous goberez tout ce que l’on vous donnera comme nourriture spirituelle, jusqu’à l’insomnie ?
-Vous ne parlerez plus, mais vous tweeterez, likerez cette liqueur jusqu’à l’écœuré... aie... mes amis, je suis là ! Je suis las, hélas aussi !
Déjà en mai 2016, Tristan Harris ancien ingénieur informatique de Google, a initié une prise de conscience sur le sujet. Dans un article Medium particulièrement relayé, il avait estimé que Google «piratait» l'esprit des gens, pour accroître leur engagement. Les effets d'une telle addiction sont encore méconnus.
Début novembre 2017, l'ancien président de Facebook, Sean Parker, s'alarmait des conséquences et dangers des réseaux sociaux qui exploiteraient la "vulnérabilité" psychologique humaine :
-"Il n'y a pas de discours citoyen, pas d'entraide, il y a de la désinformation"
-"vous êtes prêt à renoncer à votre indépendance intellectuelle"
-"Vous ne le réalisez peut-être pas, mais vous êtes programmés"
Selon Sean Parker, le mot d'ordre de Facebook est de répondre à la question : "Comment absorber le plus possible de votre temps et de votre attention ?". Pour ceci, les créateurs ont mis en place un système poussant l'utilisateur à une recherche de validation sociale, dont les responsables étaient parfaitement conscients, .
"Nous donnions un peu de dopamine à l'utilisateur de temps à autre, lorsque quelqu'un like ou commente une photo par exemple. Ce qui vous donnera envie de poster plus de contenu, qui rapporteront plus de likes et de commentaires etc."
Lors d’un débat organisé en novembre 2017 à la Stanford Graduate School of Business, l'ancien vice-président de Facebook Chamath Palihapitiya, qui était en charge de la croissance de l'audience de ce réseau social dénonce les dérives : « Nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social »
Il s'attaque à l'addiction qu'ils suscitent.
Hors le temps des gens a de la valeur ! J'arrête donc de prendre de votre temps...
NB: «Il est révélateur que beaucoup de ces jeunes experts n'utilisent plus leurs propres produits», soulignait alors un quotidien britannique, «en envoyant leurs enfants dans les écoles élites de la Silicon Valley où les iPhones, les iPads et même les ordinateurs portables sont interdits.»